Pourquoi une rubrique dédiée aux séries TV ?

La Médiathèque départementale vous donne rendez-vous avec une nouvelle rubrique « Voyage en série ».

En 12 thématiques, découvrez les séries incontournables de ces 10 dernières années. Chaque thématique vous proposera une sélection de séries emblématiques à ne pas manquer !

 

 

 

Pourquoi une rubrique dédiée aux séries TV ?

Longtemps dénigrées, les séries télé sont désormais reconnues comme un art à part entière.

Comment pourrait-il en être autrement ? Une véritable adulation du public et de la critique ont en fait un phénomène de société.


Avec des sommes colossales engendrées pour leur production, une omniprésence à la limite de l’intrusif, et une capacité à drainer les meilleurs talents des univers du cinéma et de la littérature, les séries ont su conquérir dans le paysage culturel, une place qui leur fut longtemps refusée.


Pour ces raisons, les séries sont aujourd’hui bien installées dans les collections de la Médiathèque départementale de l’Oise. Nous vous proposons donc dès à présent, de découvrir notre nouvelle rubrique « Voyage en série », qui leur est dédiée.


Tout au long de l’année, deux fois par mois, nous vous donnerons rendez-vous sur notre portail, pour vous faire découvrir ou redécouvrir les œuvres représentatives des séries télés.

Plus particulièrement axée sur la production des dix dernières années, la rubrique ne boudera pas pour autant les références d’antan. Fantastiques, historiques, policières, comiques, politiques… il y en aura pour tous les goûts. Sous forme de thématique mensuelle, traité de façon décalé (ou pas !), le contenu des articles vous dira tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les séries.

 


 Dans un passé pas si lointain, certains médias culturels populaires avaient beaucoup en commun avec les séries télévisuelles. Petit panorama historique...

 

Le roman feuilleton : Les prémices

 

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Les ingrédients de la série sont déjà là, dans les années 1830 quand émerge, principalement en France et en Angleterre, une littérature populaire distribuée par voie de presse.

L’exigence scénaristique, la fréquence intensive de production, le format épisodique, et la fidélisation du grand public.

Ces caractéristiques définissent le courant nommé « Roman-feuilleton ». L’essor de l’alphabétisation et l’augmentation des populations urbaines sont les facteurs clés de son développement.

Avec ce format littéraire aux thématiques variées, la littérature naturaliste et les autres formes d’études sociales trouvent une place de choix.

Malgré son succès, le roman-feuilleton souffrira longtemps d’une image de « sous- littérature ». Les contributions d’auteurs aussi illustres qu’Emile Zola, Charles Dickens, Alexandre Dumas, Victor Hugo, et Honoré de Balzac, n’impressionnent pas ses détracteurs. Des expressions telles que « Sublimation de la laideur », « Avilissement moral », « Loisir de oisifs », ou encore « Pousse au crime » sont alors la base de critiques récurrentes.

 

  La radio dramatique : fille hyperactive d’une époque où tout va trop vite

 

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La première guerre mondiale signe le déclin du roman-feuilleton, et l’avènement de la radio. 

L’entre-deux guerres fait la part belle aux émissions musicales, théâtrales, et journalistiques. Pour ensuite donner naissance à la « Radio dramatique », feuilletons radiophoniques aux accents mélodramatiques ou tragiques.

Initialement américain et proche du roman-feuilleton, ce genre révolutionne les procédés narratifs, et le degré d’implication du public.

 La radio dramatique atteint son apogée dans les années 1950, plus particulièrement aux Etats-Unis. Les frontières entre le cinéma et la radio sont toujours plus minces, et les deux supports diffusent les mêmes thématiques à la mode (Western, polar, science-fiction). Réalisateurs (Orson Welles), acteurs renommés et romanciers (Samuel Becket) n’hésitent pas à investir les ondes.

  

 Les séries télés : D’un âge d’or à l’autre

 

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Le lendemain de la seconde Guerre mondiale voit l’avènement de la société de consommation et beaucoup de foyers s’équipent d’un poste de télévision.

Cet engouement audiovisuel et les nouveaux moyens technologiques des studios marquent l’avènement des premières séries. Elles se développent principalement en France, aux Etats-Unis, et en Angleterre. Le premier âge d’or des séries est né.

Dans l’hexagone, le petit écran voit défiler nombre de séries policières et d’adaptations de romans feuilletons. Les sitcoms à la française font leur apparition au milieu des années 80 et connaissent un succès fulgurant.


Chez les anglo-saxons, les thématiques déjà en vogue au cinéma et à la radio (Western, polar, science-fiction) sont le ciment des premières séries. La guerre froide est prétexte à la création de séries d’espionnage, et les décennies suivantes apportent leur lot d’innovations scénaristiques et techniques.

  

Après une période de gestation, les années 2000 marquent le renouveau des séries, et le début d’un nouvel âge d’or. Désormais, le seul frein possible à la qualité et à la pertinence de ces œuvres pourrait être un manque d’imagination de ses auteurs.

 

Quant au public, les technologies numériques lui offrent peu de répit. Internet et l’ergonomie des écrans de poche donnent un accès continu, à une production qui ne semble pas prête de s’essouffler...