Accueillis, les 8 et 9 avril, à la bibliothèque Jules Vallès de Mouy, les adolescents de 12 à 16 ans de la MJC ont découvert l’utilisation de différentes IA génératives d’images. Paramétrage, écriture d’instructions, créativité mais aussi impact écologique et sociétaux ont été les piliers de ces ateliers.
Illustrer un roman avec l’intelligence artificielle
Accompagnées par le CAL numérique les bibliothécaires de Mouy ont confié aux participants des ateliers, la réalisation d’images pour illustrer le roman Mission Cassini, un ouvrage collaboratif du réseau de bibliothèque du clermontois et de Laurent Contamin.
LensGo, ChatGPT, Grok ont été mises à contribution lors de ces après-midis. Les premières images ont été générées facilement : c’est l’effet waouh ! Chacun apporte sa vision d’un sujet avec les filtres disponibles (photoréalisme, mode cartoon ou style Ghibli, époque 1800 ….) ou des formats d’images différents.
La créativité : une image en mille mots
Les exigences créatives ont ensuite augmenté pour répondre d’avantage aux attendus. Tout en gardant un aspect ludique les travaux sont devenus plus pointus. Les prompts, série d’instructions fournies au système d’IA pour générer les images, se sont précisés.
Les requêtes formulées sont devenues de plus en plus détaillées. Des notions de construction de plans cinématographiques ont été abordées pour obtenir un rendu particulier. Vue en plongée ou contre-plongée, plan large, plan américain ou encore plan poitrine, chacun donne un sentiment différent et doit être indiqué dans le prompt. Idem pour la lumière attendue qui peut rendre une atmosphère joyeuse ou mystérieuse.
Les idées fusent et les images apparaissent, sortant parfois du cadre de l’atelier. Gonzague, un des animateurs, montre qu’il est aussi possible de créer un récit à partir d’images et de l’application BDnF.
Il est à noter que celle-ci est disponible dans les malles numériques de la MDO et téléchargeable gratuitement sur le site BDnF.
Un regard critique
Générer ces images permet aussi de mieux appréhender les risques engendrés par l’IA. L’atelier offre la possibilité d’expérimenter la facilité d’obtenir une illustration en dehors du réel et, en conséquence, de se forger un regard critique sur le flux disponible chaque jour.
Les animateurs ne manquent pas de faire remarquer les impacts sur la désinformation et le cyber-harcelèment.
De même, le fonctionnement de l’IA est expliqué pour comprendre son empreinte écologique comme la consommation d’eau pour refroidir les serveurs des data center, les besoins énergétiques (une requête sous IA demande 10 fois plus que celle effectuée sur un moteur de recherche classique) mais aussi le besoin en terre rare dont la répercussion est aussi bien environnementale que géopolitique.